Questions à Pierre LAPLANE, délégué national

Je ne conçois pas la métropole autrement que comme une entité qui rayonne en réseau. Mais ce réseau ne doit pas être purement institutionnel. Il est aussi fait de réflexions et de relations humaines, et nous avons besoin pour cela d’échanges privilégiés avec nos pairs.

Quelle est la finalité du réseau BEST ?

Nos fonctions de DGS de métropoles nous placent face à des enjeux de développement et de vivre ensemble que nous ne pouvons bien aborder qu’en ayant l’esprit ouvert. En particulier sur les expériences que vivent les autres métropoles européennes.

Je ne conçois d’ailleurs pas la métropole autrement que comme une entité qui rayonne en réseau. Mais ce réseau ne doit pas être purement institutionnel. Il est aussi fait de réflexions et de relations humaines, et nous avons besoin pour cela d’échanges privilégiés avec nos pairs.

C’est ce que permet le réseau BEST. Ses rencontres sont aussi un moment privilégié pour prendre du recul, laisser à distance les pressions du quotidien pour réfléchir aux enjeux des politiques publiques dont dépend de l’avenir de nos territoires.

Comment les thèmes des rencontres sont-ils choisis ?

En tant que DGS, nous devons chercher à avoir une vision à 360° sur les phénomènes qui intéressent le développement des métropoles, et ils sont extrêmement nombreux. Nous ne manquons donc pas de thèmes pour nos rencontres. Les plus pertinents, à mes yeux, sont ceux qui connaissent des évolutions rapides et commencent à interpeller les collectivités, pour diverses raisons. Celui de l’accueil des migrants, que j’ai proposé en accueillant la 12e rencontre à Strasbourg, en est un bon exemple. Nous sentons bien que nos responsabilités sont en train de croître dans ce domaine, et c’est peu dire que nous manquons à la fois de recul, d’expérience, et même d’une vision claire des enjeux. Beaucoup de choses sont à mettre en place entre collectivités, avec l’État et avec des partenaires associatifs. La question est moins celle des compétences que de la politique publique à construire et, à cet égard, nous devons être à la hauteur de notre rôle de conseil et d’accompagnement des élus dans la construction de leur vision stratégique.

Quels sont les projets de BEST ?

Nous voulons renforcer encore sa dimension européenne, dont le grand intérêt n’est plus à démontrer, notamment en organisant, après Barcelone, Cologne et Bruxelles, de nouvelles rencontres dans des métropoles non françaises.